lundi 2 juillet 2012

Présentation de Routes de Gérard Malbec




Nomade en quête, non d'un ailleurs, mais d'un au-delà
Alors que, dans un ciel vide et froid, les mots aveuglent
Étreignent l'ombre, G. Malbec, soudain nous interroge,
Qu'avons-nous oublié de l'homme...

Oui, qu'avons-nous oublié alors que lui, l'homme, le poète
Reste comme hanté - ou, plutôt, traversé - par l'Afrique
Gardant une indéfectible fidélité pour ce continent où il a
Plongé longtemps loin et fort ses racines.
Lucide, parfois désenchanté alors que tant d'hommes,
Aveuglés, restent en proie au mirage, il se souvient d'idéaux
Brisés, mais aussi d'instants lumineux où une indicible vérité
Naît du corps de la femme ; il se souvient d'immensités
Vertigineuses pour tenir à distance la parole recluse de 
L'aquarium psychiatrique où le temps s'arrête...

Écriture à vif, suite de gravures en noir et blanc où, presque
Toujours, affleure le rouge du sang qui pulse...
C'est fort, c'est dense.
Il faut dire que l'auteur exige beaucoup du lecteur qui ne 
S'en sort pas indemne.
Écoutez...Au milieu du désastre, monte la mélopée de cette
Voix singulière...Regardez...Sur la noirceur du ciel, son ciel, 
Palpitent encore de belles phosphorescences.


François Mary

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